Le Diplôme supérieur des Arts appliqués (DSAA) est un diplôme d’état de niveau I, équivalent du Master à partir de la rentrée prochaine, qui se prépare en deux ans. La spécialité Design d’Illustration scientifique est l’une des quatre options du DSAA mention graphisme proposé par l’école Estienne.

Il a pour vocation de former des illustrateurs experts qui peuvent dialoguer avec des scientifiques, aptes à concevoir des images utiles à la diffusion d’un message complexe, pour différents publics, avec des moyens visuels et narratifs adaptés. Héritier d’une tradition qui remonte à la Renaissance et formé aux outils d’expression traditionnels et numériques, l’illustrateur scientifique est un bon dessinateur qui aime acquérir de nouvelles connaissances et qui souhaite participer à leur transmission.

Durant la formation, les étudiants sont encadrés par des enseignants confirmés et par des professionnels du domaine, ainsi que par des intervenants experts. De nombreux ateliers sont menés en partenariat avec des scientifiques (biologie, médecine, physique, géographie, etc.) qui partagent leur savoir. La pratique du dessin est particulièrement importante dans de nombreuses disciplines, avec des outils divers et sur différents médias ou formats.

En première année, l’emploi du temps est dense et s’organise autour de disciplines qui permettent aux étudiants de conduire des projets et des réflexions qui les familiarisent avec les différents aspects de l’activité d’illustrateur scientifique. Des workshops à durée variable ponctuent les périodes de cours. Des apprentissages techniques sont également délivrés sur des logiciels (dessin vectoriel, image numérique, mise en page, animation, modélisation 3D…), ainsi qu’une formation en anatomie, neuroanatomie et morphologie.

La seconde année est presque entièrement structurée autour du projet de diplôme, qui a la particularité en DIS d’être toujours le fruit d’un partenariat entre un étudiant (ou un duo d’étudiants) et un scientifique. Ils construisent ensemble un sujet à partir d’un besoin réel. La conception de ce projet est associée à l’écriture d’un mémoire qui développe une réflexion culturelle, théorique et stratégique autour du sujet choisi.

L’équipe enseignante essaye d’organiser pour chaque promotion un projet tourné vers le médical avec un partenaire dédié. Les autres sujets sont tournés vers divers domaines scientifiques (biologie, physique ou astrophysique, environnement, histoire ou géographie, etc.).

Le premier sujet d’illustration scientifique est traditionnellement une variation autour du poster pédagogique. À partir d’une thématique assez vaste (voir cette année la galerie “Les Méchants de la science”), l’étudiant choisit un sujet précis, collecte et synthétise des informations et conçoit une stratégie pour les illustrer.

La plupart des projets en DSAA DIS sont en fait des partenariats, avec des acteurs très variés comme des journalistes spécialisés, des chercheurs qui souhaitent vulgariser leurs travaux, des institutions qui organisent une exposition ou qui publient un MOOC… ce qui permet à chacun d’explorer des thématiques très différentes autour de la science et de la médiation scientifique.

Les différentes collaborations avec des scientifiques ou des institutions peuvent mener les étudiants à faire des visites dans des laboratoires et à aller sur le terrain de la science. Parfois, cela peut consister à assister à une opération chirurgicale ou à une dissection, mais c’est tout à fait exceptionnel et les étudiants n’y sont jamais obligés.

En fin de première année un stage de douze semaines est réalisé en France ou à l’étranger. Les lieux d’accueil sont divers mais ont en commun de faire partie du monde scientifique : une association qui s’occupe de sensibilisation, un service dans un hôpital, un musée des sciences, une revue de presse spécialisée, un laboratoire de recherche, un département dédié au e-learning dans une faculté ou une agence de production de documentaires dessinés ou animés sont des exemples typiques de structures où nos étudiants ont effectué leur stage ces dernières années.

Le DSAA est un diplôme natio­nal de l’enseignement supé­rieur fran­çais de niveau I. Il se pré­pare en deux années après l’obtention d’un DNMADE, d’une Licence, d’un BTS ou d’un DMA.

C’est effectivement possible. Cependant les exigences en termes de démarche de projet en design et les compétences attendues de dessin et de connaissance des outils d’expression de l’illustrateur (numériques et traditionnels) sont telles que les candidats dépourvus de formation dans ces domaines ont tout de même moins de chance d’être retenus.

En raison de la situation sanitaire actuelle, les conditions exactes du recrutement cette année ne sont pas encore connues. Il est conseillé aux candidats de garder un œil sur le site internet de l’école où la procédure sera diffusée et expliquée prochainement.

La sélection est importante ; il y a environ une place disponible pour huit à neuf candidats qui postulent.

Oui. Il y a plusieurs cours, notamment en première année, qui permettent aux étudiants d'expérimenter et d’améliorer leur pratique du dessin, mais ce n’est pas suffisant pour former quelqu’un de novice. Il est attendu que les candidats possèdent déjà des compétences solides et une pratique assidue dans ce domaine.

Même si les conditions exactes du recrutement cette année ne sont pas encore connues, il faudra sûrement présenter un dossier de travaux personnels. Les éléments du dossier devront avoir été choisis avec discernement et correspondre aux différents enjeux de la formation : dessin d’observation et dessin didactique (qui cherche à communiquer ou à enseigner quelque chose) ; projet en design témoignant d’une démarche de conception nourrie et construite ; travaux plastiques montrant un goût pour l'expérimentation avec différents médias ou outils ; pratique de la narration dessinée (schémas, bd et / ou animation)... En outre quelques projets qui aborderont des sujets scientifiques seront bienvenus.

Il n’y a pas de “dossier type'' cependant. Chaque promotion accueille un nombre réduit d'étudiants, et les enseignants recherchent donc des personnes aux profils différents et complémentaires qui pourront partager leurs compétences avec leurs camarades.

Une fois diplômé, le titulaire d’un DSAA DIS peut travailler comme illustrateur scientifique, le plus souvent en free-lance, dans l’édition, la presse, la conception d’exposition, le e-learning, la datavisualisation, etc. Il peut aussi postuler dans des agences de communication spécialisées ou dans des institutions de culture des sciences.

Certains étudiants choisissent de compléter leur parcours par une année de formation supplémentaire qui peut leur apporter une compétence spécifique (motion design, multimédia, bande dessinée…), enrichir leur profil (muséographie, journalisme scientifique, médiation culturelle…), voire mener un projet de recherche (sémiologie, design, etc.).

Les étudiants venant de formations en design graphique, illustration et animation sont très représentés, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont les seuls à être acceptés ; les années précédentes, des étudiants venant de cursus en espace, objet, ou d’école d’art ont été sélectionnés. Il faut avoir au minimum suivi trois années en art ou science.

À titre d’exemple, les étudiants de la promotion 2020-2022 sont :

Claire Painchaud : BTS Design graphique 2019 École Estienne - Motion design 2020 les Gobelins, Paris • Amélie Laville : DMA Cinéma d’animation 2019 École Estienne - FCND bande dessinée 2020 Auguste Renoir, Paris • Clémence Foucher : BTS Design graphique médias imprimés 2020, École Estienne • Flavie Mauvais : BTS Design Graphique Print 2020 Lycée Pasteur, Besançon • Jeanne Sterkers : DMA Illustration 2019, École Estienne • Léna Marty : BTS Design graphique médias numériques 2020, ENSAAMA • Gabrielle Guillaume : PACES Université de Tours - Licence de Biologie Université de Tours 2020 • Giulia Iaconelli : DMA Typographisme 2019 - FCND École Estienne + service civique 2020 • Guillaume Levasseur : BTS Design graphique médias numériques 2019 Lycée Jeanne d’Arc, Rouen - Licence Pro Webdesign 2020 MMi, Montbéliard.

Les étudiants de la promotions 2019-2021 sont :

Bérénice Guérin : DMA Gravure 2019, École Estienne • Adélie Braud : DMA Cinéma d’Animation 2019 Lycée René Descartes, Cournon d’Auvergne • Simon Chapillon : BTS Design graphique médias imprimés 2019, ENSAAMA • Arthur Venayre : BTS Design graphique médias numériques 2019, École Estienne • Camille Henry : DMA Cinéma d’Animation 2019, École Estienne • Ines Blanchard : BTS Design graphique médias numériques 2019, École Estienne • Léa Georgelin : BTS Design graphique médias imprimés 2019, La Martinière, Lyon • Victor Rocher : BTS Design graphique médias numériques 2019, École Estienne • Lola Lugand : CPGE Art et Design 2019, École Duperré.

Le planning en DSAA DIS est assez chargé. Il y a un nombre conséquent d’heures de cours en présentiel (environ 30 heures par semaine en 1ère année, 24h par semaine en 2ème année) et au moins autant de travail à la maison. Évidemment, cela dépend de la manière dont chacun s’organise et il est arrivé que certains étudiants réussissent à cumuler leur travail scolaire avec un petit emploi ou avec des commandes créatives à côté. C’est cependant fortement déconseillé.

Non à l’heure actuelle il n’existe pas de cursus en formation continue en illustration scientifique à l’école Estienne.